Alliance pour la démocratie (Maroc)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Alliance pour la démocratie
التحالف من أجل الديمقراطية
Image illustrative de l’article Alliance pour la démocratie (Maroc)
Logotype officiel.
Présentation
Partis Rassemblement national des indépendants
Mouvement populaire[n 1]
Union constitutionnelle
Parti authenticité et modernité
Parti travailliste
Parti socialiste
Parti de la gauche verte
Parti de la renaissance et de la vertu
Fondation
par Salaheddine Mezouar (RNI)
Mohamed Cheikh Biadillah(PAM)
Mohand Laenser (MP)
Mohamed Abied (UC)
Abdelkrim Benatiq (PT)
Abdelmajid Bouzoubaa (PS)
Mohamed Fares (PGV)
Mohamed Khalidi (PRV)
Siège Casablanca
Idéologie Coalition composite
Couleurs noir, blanc
Représentation
Représentants
127  /  395
Conseillers
0  /  270
Ministres
0  /  31

L'Alliance pour la démocratie (APD) (arabe : التحالف من أجل الديمقراطية) est une coalition politique marocaine annoncée le à la veille des élections législatives du 25 novembre 2011. Cette alliance regroupait en son sein lors de sa création huit partis politiques marocains de diverses mouvances idéologiques, de la droite islamiste à la gauche socialiste.

La coalition est formée des partis politiques suivants : le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Mouvement populaire (MP), l'Union constitutionnelle (UC), le Parti authenticité et modernité (PAM), le Parti travailliste (PT), le Parti socialiste (PS), le Parti de la gauche verte (PGV) et enfin le Parti de la renaissance et de la vertu (PRV).

Le , le Mouvement populaire quitte la coalition à la suite de ses résultats aux élections du 25 novembre 2011 et décide de participer au gouvernement de Benkirane.

Contexte[modifier | modifier le code]

La création de l'Alliance pour la démocratie par les huit partis vient en conséquence de plusieurs événements politiques survenus au Maroc depuis l'annonce de la création du Parti authenticité et modernité le , jugé proche au pouvoir marocain par ses adversaires[1],[2], notamment par les partis de la Koutla et le Parti de la justice et du développement à référentiel islamique. Ceci s'inscrit également dans un contexte plus général de réformes politiques annoncées par le roi du Maroc Mohammed VI en 2011.

Composition[modifier | modifier le code]

  Parti politique Sigle Nom local Positionnement Tendance politique Date de création Secrétaire général[n 2] Notes
  Rassemblement national des indépendants RNI التجمع الوطني للاحرار Centre droit libéralisme 1978 Salaheddine Mezouar parti libéral créé par Ahmed Osman, juste après les élections législatives de 1977
  Parti authenticité et modernité PAM حزب الأصالة و المعاصرة Centre gauche Modernité

Royalisme

Makhzénisme

2008 Mohamed Cheikh Biadillah parti créé par Fouad Ali El Himma, juste après les élections législatives de 2007, par la fusion de cinq partis politiques marocains
  Mouvement populaire MP الحركة الشعبية Droite Berbérisme 1957 Mohand Laenser parti créé par le caïd berbère Mahjoubi Aherdane avec l'aide du docteur Abdelkrim al-Khatib
  Union constitutionnelle UC الاتحاد الدستوري Centre libéralisme 1983 Mohamed Abied parti créé par Mohamed Maâti Bouabid en 1983, Premier ministre du gouvernement sortant de l'époque
  Parti travailliste PT الحزب العمالي Gauche socialisme 2005 Abdelkrim Benatiq
  Parti de la gauche verte PGV حزب اليسار الأخضر (المغرب) Gauche écologisme 2010 Mohamed Fares
  Parti socialiste PS الحزب الاشتراكي Gauche socialisme 2006 Abdelmajid Bouzoubaâ
  Parti de la renaissance et de la vertu PRV حزب النهضة و الفضيلة Droite islamisme 2005 Mohamed Khalidi

Participation et résultat de la coalition dans les élections législatives de 2011[modifier | modifier le code]

Les 8 chefs des partis de la coalition

Voici le résultat de la coalition dans son premier scrutin portant sur les 395 sièges au titre des élections législatives de 2011 tels que annoncés par le ministre de l'Intérieur Taib Cherkaoui le soir du  :

  Parti politique Rang Voix % Sièges Évolution
(Législatives 2007)
  Rassemblement national des indépendants 3e 13,16 % 52 en augmentation +13
  Parti authenticité et modernité 4e 11,90 % 47 stagnation nouveau parti
en diminution -8[n 3]
  Mouvement populaire 6e 8,10 % 32 en diminution -9
  Union constitutionnelle 7e 5,82 % 23 en diminution -4
  Parti travailliste 9e 1,00 % 4 en diminution -1
  Parti de la gauche verte 14e 0,25 % 1 stagnation nouveau parti
  Parti socialiste -- 0,00 % 0 en diminution -2
  Parti de la renaissance et de la vertu -- 0,00 % 0 en diminution -1
  Total -- 40,25 % 159/395 en diminution -12

Compte tenu du résultat, jugé décevant par les membres de la coalition, le Parti authenticité et modernité et le Rassemblement national des indépendants annoncent respectivement le 27 et le qu'ils ne participeront pas au gouvernement Benkirane et se positionneront dans les rangs de l'opposition[3]. Le , le Mouvement populaire -très critiqué pour son adhésion hâtive à la coalition- décide autrement et choisit de rejoindre les rangs de Benkirane. En effet, le , le bureau politique du parti vote officiellement sa participation à la coalition gouvernementale, et annonce sa sortie de l'Alliance pour la démocratie.

Polémique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le parti Mouvement populaire quitte la coalition le .
  2. Secrétaires généraux des partis lors de la formation de la coalition.
  3. Le Parti authenticité et modernité, bien que n'ayant pas participé aux législatives de 2007, était présent au précédent parlement avec 55 députés ayant rallié le parti au cours de la législation, à la suite de sa fondation.

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]